Depuis 2005, un contrat de rivière a été conclu entre le Syndicat Mixte des Vallées de la Veyre et de l'Auzon (SMVVA) et les partenaires techniques et financiers que sont principalement l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, le Conseil Régional d’Auvergne et le Conseil Général du Puy de Dôme.
Ce contrat comprend trois volets. Le premier volet vise la restauration de la qualité des eaux superficielles par des programmes de traitement des eaux usées et par des programmes agricoles. Le second met en œuvre des actions de restauration et d'entretien des milieux aquatiques, des actions de prévention contre les inondations ainsi que des actions de lutte contre l’eutrophisation* accélérée du lac d’Aydat. Enfin, le dernier assure la sensibilisation et la communication auprès du public et des écoles ainsi que la coordination et l'animation des actions.
1er volet : Traitement des eaux usées
Le programme d’assainissement se poursuit sur le bassin versant du lac.
Par contre des échanges fructueux sont en cours avec la commune de Saulzet le froid pour la remise aux normes de leur réseau.
2ème volet : zone humide
Dans le cadre des actions de lutte contre l’eutrophisation* du lac d’Aydat, le contrat de rivière arrive dans une phase active avec le lancement de son projet « phare » : la mise en place d’une zone humide appelée « roselière* » à l’entrée du lac. Auparavant, cette zone humide existait, le SMVVA souhaite recréer cet ancien milieu propice au maintien de la qualité de l’eau et à la biodiversité du lac, tout en développant un « pole environnemental » de sensibilisation à destination du grand public. Ce projet a été reconnu d’utilité publique par le Préfet de la région Auvergne en Septembre 2008.
A cette occasion, le bureau d’étude SINBIO a été choisi comme maître d’œuvre du SMVV et un comité de pilotage a été créé afin de suivre le bon déroulement du projet. Pour faire avancer la démarche, des réunions de pilotage se sont tenues en présence des différents partenaires, financiers, administratifs et associatifs. Elles ont permis d’échanger des points de vue et de retenir les grands axes du projet.
Le principe du projet est de diminuer les apports de phosphate (domestiques et agricoles) amenés par la Veyre dans le lac. Il s’agit en fait de faire passer la Veyre à travers une zone de sédimentation puis de répartir les eaux sur une zone humide avant leur entrée dans le lac. Par la suite, des aménagements favorisant la promenade, la gestion piscicole et l’observation de la faune et de la flore s’inscriront dans le parcours du tour du lac.
* Eutrophisation : modification et dégradation d'un milieu aquatique, lié à un apport exagéré de substances nutritives, qui augmentent la production d’algues et de plantes aquatiques.
* Roselière : zone implantée de roseaux absorbants les pollutions liées au développement des algues dans le Lac.
3ème volet : LE REMEANDRAGE DE LA VEYRE
Le reméandrage de la Veyre, lui aussi inscrit au contrat de rivière, permettra de redonner à la rivière son caractère naturel d’autrefois.
En effet, suite au remembrement agricole dans les années 60 sur les communes de Saulzet le Froid et d’Aydat, le cours d’eau de la Veyre (comme beaucoup d’autres cours d’eau du département) a subi des travaux de recalibrage. Autrement dit, les méandres du lit de la Veyre (virages de la rivière) ont été gommés pour :
- rendre les parcelles plus rectilignes et ainsi plus facilement mécanisables
-drainer les prairies proches des cours d’eau et optimiser les surfaces agricoles.
Ainsi, suite à ces travaux, la Veyre a perdu environ 1000 mètres de longueur. La rivière a donc beaucoup souffert et souffre encore aujourd’hui puisqu’elle n’a plus toute sa dynamique naturelle. Son lit est rectiligne, la végétation des berges est absente, l’épuration naturelle de l’eau est très faible, la vitesse du courant est trop importante, la vie piscicole est quasi inexistante…
Il a donc été décidé la remise en état du cours d’eau en lui rendant son ancien lit. Pour la remise en état de ce site, le SMVVA s’est entouré d’un maître d’œuvre (CORRIDOR) afin de dimensionner le lit que la Veyre va retrouver. De même que pour la roselière, des réunions de pilotage se sont tenues en présence des différents partenaires techniques, financiers, administratifs et associatifs. Ces groupes de travail ont permis d’échanger des points de vue et de retenir les grands axes pour le projet. Un consensus avec la profession agricole et les municipalités a été obtenu pour retrouver une rivière vivante sur le site retenu.